Des scientifiques danois réalisent un transfert de données de 1,84 pétabit par seconde sur un seul câble à fibre optique

La prolifération des Solutions informatiques alimentées par l'IA ainsi que le nombre croissant de jeux et plateformes de streaming de films ont poussé les besoins en bande passante de l'internet à de nouveaux sommets au cours des cinq dernières années, au point que le flux total de données dans le monde avoisine désormais 1 pétabit par seconde. Nous assistons à une évolution vers des vitesses de 2,5 et même 10 GbE et les limites des bons vieux câbles en fibre optique pourraient bientôt être atteintes. Mais que faire si les câbles ne sont pas le problème ? Des scientifiques de l'Université technique du Danemark ont réussi à atteindre des vitesses de transfert de données de 1,84 pétabit par seconde sur un câble à fibre optique ordinaire, mais en combinaison avec une puce photonique. Cela représente presque le double de la bande passante planétaire sur un seul câble.

Dirigée par Asbjørn Arvad Jørgensen, l'équipe de scientifiques danois a dû diviser le flux de données en 37 lignes correspondant à chaque fil de fibre optique du câble. Chaque ligne a ensuite été divisée en 223 flux plus petits correspondant à différentes fréquences de couleur du spectre optique. Les scientifiques ont ainsi construit un protocole de "transmission massivement parallèle dans l'espace et dans les longueurs d'onde" entre deux points distants de 7,9 km.

Comme il n'existe actuellement aucun moyen de mesurer une vitesse aussi colossale sur une seule connexion, les scientifiques ont envoyé des morceaux de données factices dans chaque petit flux et ont additionné la largeur de bande résultante de tous les flux. Le dispositif intégrant le séparateur laser et le processeur du codec lumineux est censé avoir la taille d'une boîte d'allumettes, ce qui est similaire à ce que mesurent les transmetteurs laser monochromes actuels

Si de telles vitesses peuvent être maintenues sur de plus grandes distances, les FAI n'auraient qu'à remplacer les dispositifs de codecs laser et laisser l'infrastructure de câbles optiques intacte. Un seul nouveau codec à fractionnement laser permettrait effectivement de multiplier la largeur de bande par 8 251.

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