Ghost of Yotei - Critique du jeu : Un jeu génial freiné par une histoire tiède

Ghost of Yotei ne change fondamentalement rien à la formule de Tsushima. Le vaste monde ouvert regorge de choses à faire. Mais cette fois, trouver des sanctuaires et des sources d'eau chaude est banalisé si vous pouvez vous procurer des fragments de carte. Certains peuvent être achetés tandis que d'autres peuvent être obtenus en interagissant avec les PNJ. Les oiseaux d'or vous guident vers les points d'intérêt, mais peuvent être désactivés pour plus d'immersion. Dans l'ensemble, il s'agit d'une version améliorée de ce que Tsushima avait à offrir. La possibilité d'établir un campement est une aubaine, car cela vous donne un point de réinitialisation instantané pour récupérer votre santé/esprit, ainsi qu'un point de déplacement rapide dynamique. Les mini-jeux de cuisine et d'allumage de feu sont des ajouts bienvenus, et bien qu'ils deviennent fastidieux au bout d'un moment, ils offrent un répit bienvenu par rapport à l'exploration et aux combats. Les peintures et les chansons jouées sur votre Shamisen sont un autre moyen de se détendre. Ghost of Yotei utilise les haut-parleurs du DualSense de manière spectaculaire, et je dirais même que c'est l'une des meilleures implémentations jamais réalisées.

L'un des changements les plus notables dans Ghost of Yotei est la variété des armes, une amélioration bien nécessaire par rapport au combat basé sur les positions de Tsushima. Il peut être difficile d'équilibrer plusieurs armes, mais rien dans le jeu ne semble surpuissant. Le changement d'arme est transparent et nécessaire car les ennemis ont souvent un arsenal complet et certaines armes sont difficiles à contrer. Par exemple, les Yari sont contrés par les doubles Katanas, les brutes par l'Odachi et ainsi de suite. Le combat proprement dit est assez difficile, même en difficulté normale. De nombreux ennemis vous assaillent et il est difficile de les suivre à la trace. Par défaut, la possibilité de verrouiller des ennemis individuels est désactivée, et je recommande vivement de l'activer dans les paramètres. Plusieurs aspects de la difficulté, tels que les dégâts subis, la vitesse de détection des ennemis et leur agressivité, sont personnalisables au cas par cas. Il s'agit d'une version édulcorée de ce que propose Doom : The Dark Ages offre. Les parades sont faciles à maîtriser avec un peu d'entraînement. Pour intégrer le timing dans votre mémoire musculaire, jouez avec l'armure Bounty Hunter qui désactive les déviations normales mais assouplit le timing des parades. Les combats à distance bénéficient d'une bouffée d'air frais avec l'inclusion de bombes lançables et d'un pistolet, pour une raison que j'ignore. Je n'ai pas trop aimé, mais cela peut varier. Une quête annexe permet d'obtenir un charme qui permet de tirer automatiquement sur la tête des ennemis sans aucun effort, pour un 360-no-scope digne d'un clip.

Dans l'ensemble, Ghost of Yotei est un excellent successeur de Ghost of Tsushima. En soi, je ne le classerais pas parmi les jeux de l'année, surtout face à des mastodontes comme Clair Obscur : Expedition 33 et Death Stranding 2 qui le suivent de près. Ghost of Yotei comporte de nombreux éléments individuels qui sont excellents en soi, mais qui ne parviennent pas à s'assembler pour former un grand jeu. C'est comme si Sucker Punch s'était concentré sur la perfection des petites interactions et avait perdu de vue l'ensemble. La boucle de gameplay principale est toujours coincée dans l'ère Far Cry 3, avec des avant-postes à nettoyer, des puzzles à escalader et l'utilisation inutile d'hallucinations comme éléments de l'intrigue. Le jeu est-il amusant ? Absolument. Est-ce quelque chose qui vous accompagnera pendant des années ? Probablement pas.