Le programme européen "AI factory" https://www.cnbc.com/2025/07/29/europe-sets-its-sights-on-multi-billion-euro-gigawatt-ai-factories.html est passé du concept à la construction, la Commission européenne affectant 10 milliards d'euros (≈ 11,6 milliards de dollars américains) à un réseau initial de 13 usines d'IA régionales et 20 milliards d'euros (≈ 23,2 milliards de dollars américains) à une deuxième vague de gigafactories beaucoup plus grandes.
Les sites de classe gigawatt sont ambitieux : chaque installation devrait coûter de 3 à 5 milliards d'euros (≈ 3,5 à 5,8 milliards de dollars), abriter au moins 100 000 GPU haut de gamme et fournir plusieurs fois la puissance de calcul des plus grands clusters d'IA européens d'aujourd'hui. La modélisation d'UBS suggère qu'une construction complète de 10 à 15 usines de ce type ajouterait environ 1,5 à 2 GW de charge informatique, soit environ 15 % de la capacité actuelle des centres de données en Europe.
Bruxelles présente le projet comme un jeu de souveraineté. L'Union européenne accueille déjà environ 30 % de chercheurs en IA de plus par habitant que les États-Unis, mais ne dispose pas de la puissance informatique nécessaire pour répondre à leurs ambitions. En concentrant le matériel, les données et l'expertise dans des "guichets uniques", la Commission espère donner aux start-ups et aux PME un accès abordable à une infrastructure de formation et d'inférence à grande échelle.
La fourniture d'une quantité suffisante d'électricité sera probablement le facteur limitant. Les analystes préviennent qu'une seule gigafactory pourrait consommer un gigawatt d'énergie - comparable à une centrale nucléaire de taille moyenne - et que la mise à niveau des réseaux et de la capacité de production prendra bien plus de temps que l'édification des salles de données elles-mêmes. Le capital privé est une autre question ouverte ; les responsables admettent que l'argent public ne peut à lui seul combler le déficit de financement, et des groupes de réflexion tels que Bruegel se demandent si les subventions sont le bon outil à cette échelle.
Les premiers sites pilotes sont déjà en ligne. La petite usine d'IA de Telenor en Norvège a commencé à tester des services de langue souveraine pour des clients du secteur public, tandis que le premier site européen de taille normale devrait ouvrir à Munich début septembre. Si les obstacles liés à l'énergie et au financement peuvent être surmontés, Bruxelles estime que la dorsale informatique qui en résultera contribuera à réduire le fossé transatlantique en matière d'IA et à ancrer une nouvelle génération de modèles et d'applications européens.
Source(s)
CNBC (en anglais)
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