Le procès pour fraude de Satoshi Nakamoto rapporte à Craig Wright, "inventeur du bitcoin", seulement 1 £ de dommages et intérêts pour "fausses déclarations"

Un tribunal londonien a porté un coup à Craig Wright, , l'inventeur autoproclamé du bitcoin en ne lui accordant qu'une livre sterling de dommages et intérêts à titre de verdict dans son procès en diffamation contre un blogueur qui a démoli l'affirmation de Craig selon laquelle il serait à l'origine du collectif Satoshi Nakamoto qui aurait co-créé la plus grande crypto-monnaie du monde. Le blogueur, Peter McCormack, a publié la réfutation de la revendication Satoshi Nakamoto sur un certain nombre de fils Twitter et de vidéos YouTube en 2019. McCormack a traité Craig Wright de "menteur" et de "crétin" dans ces publications et le juge a reconnu que ces mots étaient "d'un ton désinvolte" mais "diffamatoires" et ont porté atteinte à la réputation de Craig..

Le verdict symbolique de dommages nominaux a toutefois été accordé en raison de "preuves délibérément fausses" présentées par l'équipe juridique de Craig avant le procès. M. Wright a fait valoir qu'il n'avait pas été invité à prendre la parole lors de dix conférences dans des endroits aussi différents que les États-Unis, la France, le Vietnam, le Canada ou le Portugal, à la suite des tweets de M. McCormack. Les avocats du blogueur ont toutefois présenté des preuves académiques (retirées par la suite) selon lesquelles il n'avait pas été invité à de telles conférences. Le tribunal n'a pas non plus pu trouver de preuve tangible que Craig Wright avait été invité à parler de son article sur les crypto-monnaies, évalué par des pairs, lors de l'un des événements mentionnés, à l'exception d'un seul, ou que les invitations avaient été retirées après la série de tweets diffamatoires.

Ainsi, le principal argument de Craig Wright en matière de dommages et intérêts a été annulé par le tribunal, qui n'a jugé équitable d'accorder que le montant le plus faible applicable en droit "parce qu'il a avancé un dossier délibérément faux et présenté des preuves délibérément fausses jusqu'à quelques jours avant le procès", a commenté le juge Chamberlain. Il va sans dire que ses avocats ont l'intention de faire appel, car ils affirment que les fausses déclarations étaient "involontaires"

Malheureusement, le mystère de savoir si Craig Wright est bien Satoshi Nakamoto et un co-créateur présumé du protocole Bitcoin restera entier. L'équipe juridique de McCormack a précédemment retiré l'aspect défense de la vérité du procès afin d'économiser sur les frais de justice, car cela aurait prolongé de façon dramatique la procédure, afin que le juge Chamberlain n'ait pas à découvrir qui est, en fait, Satoshi Nakamoto :

Le 17 avril 2019, le Dr Wright a émis cette plainte pour diffamation en ce qui concerne les publications qui avaient eu lieu à ce moment-là. La demande a été modifiée pour inclure les publications ultérieures. Initialement, M. McCormack a plaidé une défense de vérité. Toutefois, à la fin de 2020, il a abandonné ce moyen de défense, déclarant que, sinon, le procès prendrait environ trois semaines et qu'il ne pouvait pas se permettre de payer une représentation juridique pour un tel procès. En conséquence, l'identité de Satoshi ne fait pas partie des questions que je dois déterminer.

Plus tôt cette année, lors d'un autre "procès Satoshi Nakamoto" à Miamile tribunal a ordonné à Craig Wright de payer 143 millions de dollars US à la succession et aux héritiers d'un certain David Kleiman pour avoir pillé la propriété intellectuelle que leur entreprise commune W&K a créée autour de la technologie de la blockchain qui sous-tend le protocole Bitcoin. Les deux parties ont revendiqué la victoire, puisque la demande initiale du frère de Kleiman portait sur la moitié des 1,1 million de bitcoins extraits, et que Craig Wright a déclaré que "lejury a manifestement conclu que je suis [Satoshi], car il n'y aurait pas eu de récompense autrement" à l'époque.

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