Les importations de GPU de Malaisie font un bond de 3 400 % dans un contexte de constitution de stocks et de contrôle des transbordements

La Malaisie a importé des GPU pour une valeur de 2,74 milliards de dollars en avril 2025la Malaisie a importé pour 2,74 milliards de dollars de GPU en avril 2025, soit un bond de 3 400 % par rapport au même mois deux ans plus tôt. Ce chiffre établit un nouveau record mensuel et porte le total de janvier à avril à 6,45 milliards de dollars-soit déjà 32 % de plus que pour l'ensemble de l'année 2024.

Les totaux mensuels sont passés de 1,12 milliard de dollars en janvier (soit une augmentation de 700 % d'une année sur l'autre) à 627 millions de dollars en février, 1,96 milliard de dollars en mars, puis 2,74 milliards de dollars en avril (soit une augmentation de 3 400 % par rapport à 2023).

La plupart des livraisons proviennent de Nvidia. En termes de revenus, les importations malaisiennes du trimestre d'avril - environ 5,33 milliards de dollars - représentent approximativement 13 % des 43 milliards de dollars de ventes de Nvidia au premier trimestre. Cette part devrait normalement donner lieu à une divulgation séparée par pays en vertu des règles de la Securities and Exchange Commission des États-Unis, mais la nouvelle mesure de Nvidia "revenu géographique basé sur le lieu de facturation du client" masque la destination physique des marchandises.

Les régulateurs et les analystes du secteur se demandent donc si la Malaisie stocke des accélérateurs pour son industrie nationale du cloud ou si elle sert de nœud de transbordement pour les acheteurs de Chine continentale qui cherchent à contourner le renforcement des contrôles américains à l'exportation. La prochaine règle sur la diffusion de l'IA, qui entrera en vigueur le 15 mai 2025, pourrait intensifier cette surveillance.

En l'absence de données publiques sur les destinations finales des GPU, l'importance soudaine de la Malaisie met en évidence à la fois l'opacité des rapports sur la chaîne d'approvisionnement et les zones grises géopolitiques qui accompagnent le boom du matériel d'IA.