Une maison qui s'alimente elle-même : Une nouvelle batterie en béton du MIT 10 fois plus puissante

Une équipe de chercheurs du MIT a annoncé une amélioration considérable des performances de son ^ec3 (béton de carbone conducteur d'électrons), un matériau capable de stocker et de libérer de l'énergie électrique. Dans un nouvel article publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l'équipe fait état d'une capacité énergétique décuplée. Cette avancée pourrait permettre à des infrastructures courantes telles que les bâtiments et les ponts de fonctionner comme des batteries.

L'amélioration est considérable. Auparavant, une maison moyenne aurait eu besoin d'un bloc d'^ec3 de 45 mètres cubes pour l'alimenter en électricité pendant une journée, alors qu'aujourd'hui, un bloc de 5 mètres cubes (le volume d'un mur de sous-sol moyen) suffit.

Cette avancée découle d'une meilleure compréhension de la structure interne et de la chimie du matériau. Pour la première fois, l'équipe a visualisé la structure interne du matériau à l'aide d'une technique d'imagerie 3D à haute résolution. Les nouvelles connaissances acquises grâce à ce processus leur ont permis d'optimiser le système avec des électrolytes organiques plus performants et une méthode de fabrication "d'électrolyte coulé" qui a simplifié la production. Ils ont également mis en œuvre une stratégie d'empilement de cellules multiples, créant ainsi un prototype de 12 volts qui surmonte les limites de basse tension des conceptions précédentes.

Ce qui nous enthousiasme le plus, c'est que nous avons pris un matériau aussi ancien que le béton et montré qu'il peut faire quelque chose d'entièrement nouveau. ...nous ouvrons la porte à une infrastructure qui ne se contente pas de soutenir nos vies, mais qui les alimente. - James Weaver, coauteur de l'article.

Les scientifiques ont découvert que l'eau de mer peut être utilisée comme un électrolyte viable, ce qui montre qu'elle peut être utilisée dans les structures offshore. Ils ont également démontré qu'elle pouvait être utilisée pour le contrôle de la santé des structures en utilisant une arche de 9 volts fabriquée à partir du matériau pour alimenter une LED qui clignotait lorsque l'arche était soumise à une contrainte physique.