Test complet de l'Apple MacBook Pro 13 2019 (i5-8279U, Iris Plus 655, 2K) : de bonnes performances, mais sans véritable innovation

Le clavier Apple reste controversé. La firme de Cupertino a lancé les touches appelées Butterfly pour la première fois avec le modèle de 2016. À cause de leur conception spéciale, leur hauteur était significativement réduite, mais la course des touches l’était également. Bien que la frappe soit très précise, tous les utilisateurs n’apprécient pas ce type de frappe, à cause de la course réduite.

Plus problématique cependant, les problèmes de fiabilité, que nous n’avions pas pu vraiment constater, à cause du format de nos tests. Chaque nouvelle génération, Apple modifie légèrement les touches, le plus grand changement ayant été l’arrivée d’une membrane en silicone. Cela a permis une frappe plus silencieuse, mais surtout d’éviter la pénétration des saletés. Mais les problèmes n’en ont pas pour autant disparu. Cette année, la matière des touches a été légèrement modifiée, mais la membrane en silicone est toujours présente. L’impression ne change pas avec les modèles de 2019, mais nous ne pouvons pas vérifier la fiabilité de cette version du clavier. À cause de ces nombreux problèmes, la rumeur se répand que le fabricant va opter pour des touches traditionnelles dans les modèles à venir.

Nous pouvons être brefs à propos de l’écran, parce qu’il n’y a pas de gros changements, et que la référence du modèle (APPA03E) est la même que sur l’appareil de l’an dernier. L’écran de 13,3 pouces (brillant) fait 2560 x 1600 pixels, et possède toujours belle allure. Grâce à TrueTone, la température des couleurs est automatiquement ajustée à l’environnement grâce à un capteur, et l’utilisateur s’y habitue étonnamment vite. Les problèmes d’échelle sont inconnus de macOS. Enfin, la luminosité est ajustée très rapidement à l’éclairage ambiant. Même si d’autres fabricants (HP par exemple) proposent aussi cette fonctionnalité, elle reste peu répandue dans le monde Windows.

Il n’y a pas non plus de problèmes avec les mesures. La luminosité moyenne frôle les 500 cd/m², le contraste est très bon à 1500:1, et il n’y a pas de fuites de lumière visibles. Avec le prédécesseur, on pouvait identifier un scintillement à une fréquence très élevée. Ce n’est plus le cas ici – mais ce n’était de toutes façons pas de la MLI classique.

Avec son processeur quadricœur et sa carte graphique Iris intégrée, le MacBook Pro 13 est puissant pour un ultraportable, et s’avère assez équipé pour toutes les utilisations au quotidien. Afin de pouvoir exécuter tous nos tests, nous en avons fait certains sur Windows 10 (Bootcamp). Cela peut légèrement affecter les performances, tout reposant sur l’optimisation des pilotes Bootcamp d’Apple.

L’Intel Iris Plus 655 est une carte graphique intégrée puissante, qui possède un cache eDRAM de 128 Mo. La fréquence maximale avec le Core i5-8279U est de 1 150 MHz.

Bien que les performances soient notablement plus élevées qu’avec les cartes graphiques UHD classiques de la plupart des ultraportables, ce modèle est avant tout adapté au multimédia. Grâce au décodeur vidéo intégré, le visionnage de vidéos HD n’est pas du tout un problème. Un peu de jeu est également possible, mais les titres ne doivent pas être trop exigeants. Un aperçu des capacités de jeu de l’Iris plus 655 peut être trouvé ici.

Si les performances CPU ont progressé par rapport au modèle 2018 du MBP 13, le GPU intégré a stagné, les résultats des tests étant quasiment identiques. Cela place l’Iris Plus 655 bien avant la UHD Graphics 620 classique, mais derrière les iGPU AMD et largement derrière le nouveau GPU Ice Lake du Lenovo Yoga C940. Dans les tests de jeu, le fossé est réduit, le MacBook Pro 13 profitant de son cache eDRAM. Les performances ne sont pas bridées sur batterie.

À cause de cette gestion restrictive des ventilateurs, le châssis en aluminium chauffe un peu, même en cas de faibles sollicitations, mais reste à un niveau peu gênant, à 28 °C. Même en cas de sollicitations, l’appareil n’est jamais trop chaud, même s’il atteint quand même 45 °C au-dessus au milieu, où cela est notable quand on rédige. Il est déconseillé alors d’utiliser l’appareil sur les genoux.

Dans le stress test avec nos deux outils, Prime95 et FurMark (Windows 10 Bootcamp), les performances restent bonnes. Nous avons également une consommation constante de 32-33 W, que le CPU et le GPU doivent cependant maintenant partager. Les quatre cœurs ne tournent qu’à "seulement" 2,3 GHz, et la carte graphique intégrée à 750 MHz. Par rapport aux autres ultraportables, cela reste d’excellentes valeurs.

Avec le modèle 2019 de son MacBook Pro 13 équipé de 4 ports Thunderbolt 3, Apple n’a fait qu’une légère mise à jour. Le fabricant s’est cette année avant tout consacré à la mise à jour du MacBook Pro 13 moins cher (2 TB3), qui a également été équipé de la Touch Bar.

De façon surprenante pour nous, les performances du processeur ont significativement été améliorées, malgré le passage à un processeur peu différent, et les performances ne chutent pas, même en cas de sollicitations soutenues. C’est rare dans la catégorie des ultrabooks. Rien n’a changé non plus en ce qui concerne l’écran, mais la dalle est toujours l’une des meilleures du marché, et n’a pas à souffrir de la comparaison avec la concurrence. De plus, c’est l’un des rares écrans au format 16:10.

Performances du processeur en hausse et clavier légèrement revu : les changements du MacBook Pro 13 2019 avec 4 ports Thunderbolt sont mineurs, et ne justifient en aucun cas un achat pour ceux qui ont le modèle de l’an dernier. Néanmoins, le MBP 13 reste un excellent ultraportable.

Avec les avantages connus du prédécesseur (excellent châssis, touchpad parfait, 4 Thunderbolt 3, autonomie), les défauts de celui-ci sont également toujours présents. Les ports Thunderbolt sont très polyvalents, mais nécessitent souvent des adaptateurs. Il n’y a pas de lecteur de carte SD, et l’appréciation du clavier reste un élément subjectif, mais les problèmes de fiabilité des années passées ont laissé un arrière-goût amer. Enfin, le prix doit aussi être pris en compte, tout comme le surcoût massif pour les versions plus fournies. Mais rien de tout cela ne peut changer le fait que la version 2019 du MacBook Pro 13 est une excellente mouture.